Participer à un Championnat du Monde. Un graal que Dorian, pilote de l'Equipe de France est allé chercher de l'autre côté de la Manche dans le Lincolnshire sur le PF International Kart Circuit. Il a répondu aux questions de France Auto Karting à propos de cette expérience hors du commun avant le second et dernier round sur le circuit de Bahreïn fin novembre.

 

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Tu as participé au championnat d'Europe. Après cette première grande épreuve, que représentait pour toi une présence à un championnat du Monde ?
« J'ai un très gros programme un karting cette année, et j'avais déjà effectué quatorze courses avant d'arriver en Angleterre pour cette première course du Championnat du Monde. J'étais donc bien prêt pour cette épreuve qui est bien sûr très particulière. C'est le plus beau des titres à décrocher, et sans doute le plus dur aussi. Tout le monde travaille dur tout au long de l'année pour arriver au top au Championnat du Monde. Le niveau de motivation de chacun des participants est forcément très élevé ».

 

Comment se prépare une épreuve telle que celle-ci ?
« Il y a eu bien sûr toutes les courses réalisées depuis le début de la saison, mais le début de ces championnats a été un peu le stage de préparation organisé avec la FFSA. Nous y avons travaillé la condition physique bien sûr, mais aussi le media training tout en analysant nos courses précédentes. Il y a eu ensuite la séance d'essais collective une semaine avant celle de course. Nous y avons testé de nombreuses pièces châssis et moteur, les carburateurs, les pots d'échappement, les axes, les jantes, etc... Puis il y a eu la semaine de course elle-même où chacun apporte ce qu'il a trouvé de mieux ! »

 

Le circuit de PFI n'est pas une piste très connue pour nous Français, comment l'avez-vous trouvé ?
« Je la connaissais pour y avoir couru l'an passé en Junior. La piste est intéressante et les installations sont très bien. Et puis c'est toujours étonnant de rouler sur un circuit où il y a un pont et un tunnel ! »

 

Dans quel état d'esprit es-tu arrivé pour les jours de course ?
« Je viens d'avoir 15 ans, et cette année je débute en KF. Je ne m'attendais donc pas en début de saison à faire aussi bien. Sur 10 courses, j'ai signé neuf podiums avec la victoire au Trophée Margutti et dans les deux séries WSK. En retrouvant les mêmes concurrents que sur ces épreuves là dans le Championnat du Monde, mon objectif était donc de gagner. C'est pour cela que je cours ».

 

Quelle est l'ambiance entre les pilotes dans un contexte de course comme celle-ci ?
« Sur la piste, c'est chacun pour soi, mais en dehors, l'ambiance est bonne. Mais c'est vrai que l'on reste essentiellement avec les personnes de l'équipe qui t'entoure. Il y a ton mécanicien, le motoriste de l'équipe et aussi la personne qui s'occupe du team, chez nous c'est une femme, Luigina Guerrini ».

 

Et ce fameux week-end de course, comment s'est-il passé pour toi ?
« Il semble que mon équipe était très bien préparée en début de saison, ce qui nous a permis de gagner beaucoup de courses, mais la concurrence a bien réagi depuis. Il nous en manquait déjà un peu au Championnat d'Europe, mais là ça été très dur au Championnat du Monde. Pourtant, on a énormément travaillé pour chercher de la performance sur le matériel. Mais le kart, c'est compliqué, et parfois ça ne veut pas marcher. Au final, je finis neuvième de la course ».

 

Quel bilan tirez-vous de cette course avant d'aborder la prochaine ?
« On a donné le maximum en Angleterre, mais ça n'a pas suffit. Maintenant, il nous faut préparer la seconde et dernière course du Championnat à Bahreïn. En kart tout est possible, et un podium final reste mon objectif ».

 

 

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