Dorian découvrait la piste de Castelletto lors du récent Trofeo Margutti, une classique italienne qui a de beaux restes. Le jeune pilote Birel/BMB poursuit son apprentissage express de la KF3 internationale avec un brio qui force l'admiration. Enchaînant les courses à un rythme effréné, il se constitue une solide expérience qu'il est déjà capable de mettre à profit. « Dorian a bien évolué dans sa gestion des manches qualificatives, explique calmement Nico Moni, le team manager. Il en manquait encore un peu au chrono, à la fois dans le set-up et dans la stratégie : Dorian n'a pas réussi à prendre le bon wagon pour grapiller quelques centièmes à l'aspiration. Mais bon, c'est pas mal, 12ème temps à 3 dixièmes de la pole. »

 

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Dans les manches, Dorian roule régulièrement, sans trop forcer pour sauvegarder l'état de ses pneumatiques. Deux fois second et une fois 5ème, il récupère la 3ème position pour la préfinale, tout va bien. Il remonte progressivement au fil des tours et se porte en tête pendant quelques tours. Surpris, il dérape ensuite sur une zone humide rapportée par des pilotes attardés ayant visité les bas-côtés détrempés au tour précédent. 10ème, il a le temps de revenir 7ème à l'arrivée, ce qui est bien dommage alors que la victoire lui tendait les bras.

 

Grâce à un bon réglage, il peut néanmoins revenir aux avant-postes en finale dès la mi-course. Il rejoint même le premier, Slavko Ivanovic à l'amorce du dernier tour et l'attaque. Le Danois réplique et Robin Hansson en profite pour passer en seconde position. Tout le monde imagine déjà Dorian terminer le Margutti à la 3ème position, mais un pilote trop fougueux le harponne littéralement dans le dernier virage à quelques mètres de la ligne au cours d'une manoeuvre inconsidérée. Dorian encaisse un gros choc et se retrouve en observation dans l'ambulance au lieu de monter sur le podium...

 

« Heureusement, il n'a pas été blessé, mais nous avons eu peur, poursuit Nicolas. Il a encore franchi une étape ce week-end et ce n'était pas évident sur une piste encore humide le matin qui évoluait rapidement dans la journée. Dans ces conditions, il faut savoir adapter en permanence le châssis et la carburation. Dorian communique bien avec l'équipe, il écoute, on peut faire du bon travail. Je ne serais pas étonné de le voir bientôt dans le top 5 de la catégorie... »

 

 

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