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Même avec un kart manquant de vitamines, Dorian a réussi à faire des prodiges lors de la Coupe du Monde KF3 à Sarno. Les séances d'essais ont révélé d'entrée de jeu un déficit côté moteur, tandis que le châssis ne comblait pas toutes les attentes de l'équipe. Avant même les chronos, Dorian savait qu'il n'avait pas une machine pour gagner. Il lui restait à faire le maximum pour minimiser ces effets néfastes. Dans ces conditions, les essais chronos du vendredi matin revêtaient une importance capitale.

 

Nicolas Moni peaufinait pour la circonstance un réglage optimal et Dorian parvenait à décrocher une 9ème place inespérée lui assurant de partir en deuxième ligne à chacune de ses 6 manches qualificatives. Les choses commençaient mal dans les premiers mètres de la première course avec un accrochage qui l'envoyait en dehors de la piste. Tournant ensuite à 7 dixièmes des plus rapides, il lui était difficile de revenir au classement, mais au moins, il n'avait pas renoncé. C'était un coup dur pour commencer les qualifications, à ce stade de la compétition, il était loin d'accéder aux finales.

 

Dans les manches suivantes, Dorian appliquait la même stratégie : un bon départ, un rythme le plus soutenu dans les premiers tours pour se laisser décrocher le moins possible et une gestion habile des derniers tours, quand sa mécanique faiblissait, pour ne pas perdre trop de terrain et surtout ne pas se faire sortir. Contre toute attente, le plan a fonctionné : 5ème, 4ème et même 3ème à l'arrivée, Dorian remontait progressivement dans le classement et décrochait sa qualification en 20ème position, ce qui était déjà une belle récompense pour ses efforts.

 

Tout était cependant à refaire en finale à cause d'un accrochage qui l'éliminait dès le départ de la préfinale: zéro tour bouclé, classé 32ème, on aurait put croire que tout était fini, sauf quand on s'appelle Boccolacci. La victoire était définitivement hors d'atteinte, mais Dorian n'en avait cure et se lançait dès l'extinction des feux dans une remontée incroyable dont il a désormais le secret. Nico Moni avait trouvé un set-up efficace pour toute la course, le Birel BMB donnait tout ce qu'il pouvait, mais c'est surtout le pilote qui se jetait dans la bataille et doublait quasiment à chaque tour un plusieurs adversaires après un départ relativement prudent. Pas question de chuter en cours de route, quitte à céder une place pour mieux la reprendre ensuite. Le bilan était éloquent : 19 positions gagnées à l'arrivée au 13ème rang, difficile de faire mieux à ce niveau.

 

Déçu par le matériel, le clan Boccolacci va sans doute modifier ses plans pour l'avenir car le talent de Dorian mérite mieux pour se battre aux avant-postes. Reste que la performance du jeune pilote varois aura été en tout point remarquable.

 

 

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